Oui, je l’ai dit. Le thé se marie mieux avec vos plats que le vin!

Le thé et le vin ont beaucoup en commun

Pour commencer, j’aime bien dire que le vin et le thé ont énormément de choses en commun. Ils se marient tous deux particulièrement bien avec les repas, car ils ont tous deux le pouvoir de rehausser les saveurs – de la boisson et du plat – d’équilibrer et d’harmoniser les saveurs et d’adoucir les goûts agressifs. Mais en dehors de cela, il y a beaucoup d’autres similarités, il suffit de penser à une histoire longue et fascinante, à l’art des processus de production et à une sorte de « maître » qui surveille et ajuste la production.

Le terroir est également particulièrement important pour le thé et le vin. L’endroit où les plantes poussent, l’altitude, l’acidité du sol, l’ensoleillement, les minéraux présents dans le sol, tout cela détermine le goût du thé ou du vin. Le thé d’un même cultivar aura un goût différent s’il provient de Chine ou du Japon, tout comme le vin d’un même raisin a un goût différent s’il est d’origine française ou chilienne.

Sommelier de thé vs sommelier de vin

En tant que sommelier du thé, je vois donc de nombreuses similitudes avec les sommeliers du vin. Bien que je doive dire que (oui oui, totalement partial comme je suis. Je ne bois pas de vin, après tout.) il y a plus d’art impliqué dans le thé. Pourquoi, je vous entends penser. Le métier de sommelier est sûrement une profession détaillée qui demande beaucoup à maîtriser et qui exige aussi pas mal d’aptitudes ? Oui, c’est certainement le cas ! Mais un sommelier de thé l’est peut-être encore plus.

Un sommelier de vin, comme un sommelier de thé, doit avoir une bonne connaissance des produits, un bon nez, de bonnes papilles gustatives et le sens de la combinaison des saveurs. Mais si le service du vin est relativement peu complexe, il en va tout autrement pour le thé. Un bon vin est un bon vin et, à part le fait de déboucher et de montrer une manière élégante de verser, il n’y a pas grand-chose à faire. Un bon vin est un bon vin et, en tant que sommelier, vous ne pouvez pas faire grand-chose pour le gâcher. Un thé de haute qualité, en revanche, peut faire ou défaire votre travail de sommelier. Après tout, vous partez d’un produit sec, les feuilles de thé, et le goût du résultat final est en grande partie entre vos mains. Le goût du thé sera fortement influencé par le type d’eau que vous utilisez, le temps d’infusion des feuilles, le rapport entre les feuilles de thé et l’eau, la méthode d’infusion, etc. Laissez-moi vous dire que l’infusion du thé est un art !

Différence entre le vin et le thé

En dehors de leurs nombreuses similitudes, il existe bien sûr des différences entre les deux. Il est évident que le vin contient de l’alcool, ce qui n’est pas le cas du thé. Le thé, quant à lui, contient de la caféine – je parle du « vrai thé » provenant du théier – ce qui n’est pas le cas du vin. Ceux qui sont habitués au vin et non au thé ont souvent du mal à apprécier le thé au début. Ils le trouvent plutôt fade et sans corps. Mais c’est souvent plus dans la tête, comme une habitude, un modèle fixe d’attente. Mais avec un peu de volonté, vous pouvez facilement surmonter cela et commencer à apprécier la belle subtilité du thé.

Si vous avez l’habitude du vin, vous vous attendez à la forte saveur de l’alcool et de l’acidité. Mais une fois que vous n’avez plus ces attentes, un monde s’ouvre à vous. De plus, lorsqu’il s’agit de boissons accompagnées de plats, vous constaterez que l’alcool nuit à l’association des aliments, qu’il les heurte un peu. Je sais, je sais… Encore de grandes déclarations. Mais je reste sur mes positions. D’ailleurs, je n’ai pas écrit cet article pour rejeter le vin. Je veux plutôt vous motiver à servir plus de thé avec les plats. À utiliser encore plus le thé dans votre vie quotidienne. Cette boisson saine a tant à vous offrir !